samedi 13 mai 2017

Combourg ;" La Jérusalem céleste" du Kocher .

Le titre de ce billet pourrait surprendre, mais c'est pourtant ainsi qu'est désigné dans la région la magnifique abbaye de la grande et de la petite Combourg; parfois aussi familièrement désignée sous le nom de GossComburg et qui est l'un des point fort de ce voyage dans le Bade-Wurtemberg.

Quand j'ai entrepris ce voyage, je dois avouer avoir fait preuve d'impréparation, j'ai laissé le cours à une relative improvisation ce qui n'est pas dans mes habitudes. J'ai ainsi seulement envisagé quelques lieux de résidence avec  des visites  qui me paraissaient incontournables, comme celles de Freudenstadt, Speyer ou Reichenau. J'ai parfois sous-estimé les distances car j’envisageai de pousser jusqu'au sud de la Bavière en passant par Brenz, ce à quoi j'ai du renoncer faute de temps. Cette forme voyage qui est aussi une forme de cabotage, a ma faveur depuis quelque temps, il favorise les découvertes mais aussi les rencontres et parfois de véritables " coups de cœur" comme ce fut le cas à Combourg. En revanche on manque parfois tel ou tel point d’intérêt comme ce fut le cas du monastère de la petite Combourg, on se dit alors que l'on reviendra dans ce lieu d'exception trop peu connu et qui portant hante encore mes souvenirs.

Enfin je dois déplorer un manque cruel de sources; les ouvrages en français sur cette partie de l'Allemagne sont rares et les livres en allemand difficiles à traduire et n'abordent parfois que succinctement l’étude de ces hauts lieux de l'art et de la chrétienté. Ces billets ne sont pas des travaux universitaires, ils sont destinés à la découverte et au partage mais je suis attaché à l'exactitude des sources et lorsqu'elles sont rares alors je me limite à celles qui sont fiables ce qui n'interdit pas aussi l’expression de mes émotions .Combourg offre en effet tout les plaisirs de la visite, un lieu remarquable et un ensemble de monuments exceptionnels et quelques merveilles à découvrir, presque aucun visiteurs, un accueil chaleureux et prévenant comme savent l'offrir nos amis allemands; c'est cela que j'aime partager au fil de plusieurs billets qui ne seront pas superflus tant la richesse de cette abbaye est grande.

L'abbaye de Combourg est une fondation bénédictine crée entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe juchée sur un promontoire qui surplombe un méandre de la rivière Kocher à proximité de la ville de Schwäbisch Hall. Ce qui frappe d'abord est la majesté et l'impression de puissance de l'abbaye entourée de sa  muraille . La fondation fut rendue possible grâce à l'initiative d'un puissant seigneur, le comte Burkhard de Combourg-Rothenburg qui entreprit cette vaste réalisation en 1078 sous l'autorité de l’évêque de Würtzbourg. De santé fragile Burkhard soucieux de son salut éternel décida de la création puis de la donation de l'abbaye qui fut érigée au sein même de son château féodal. L'abbaye connu un grand engouement auprès de l'aristocratie pour devenir rapidement un chapitre noble. En dépit de la succession de plusieurs ordre monastiques pour l'administrer elle resta fermée aux ordres roturiers. Elle connu de grandes périodes de prospérité au XIIe et XIIIe siècles mais encore au XVIIIe siècle qui reprend la construction de l'abbaye et offre ainsi un site unique où se mêlent harmonieusement l'art roman et l'art baroque.

Le monastère a eu la chance d’être relativement préservée des guerres que ce soit la guerre de trente ans ou celles de la Révolution et de l' Empire mais aussi des deux conflits mondiaux.




Elle présente un ensemble cohérent de murailles construites entre le XIe et le XVIe qui entourent un ensemble complet de bâtiments et la majestueuses abbaye aux dimension de cathédrale dont la masse de la nef baroque et des trois flèches romanes dominent tout le paysage avoisinant.

L'on peu prendre le temps de faire le tour du chemin de ronde pour découvrir tous les bâtiments monastiques et la campagne avoisinante et peut être pourra-t'on découvrir à proximité l'église de la petite Combourg que je n'ai pas pu visiter.




L'entrée de l'abbaye une fois passée la porte d'enceinte se fait par une autre porte elle toute à fait romane et qui est un monument qui n'a pas d'équivalent .Elle se présente sous la forme d'une guérite surplombée d'une galerie et de deux tours romanes et encadrée de deux belles têtes de lions . La partie supérieure était sans doute également destinée à une chapelle dédiée à Saint-Michel. Si la nef de la chapelle à été totalement reconstruite ce premier bâtiment unique en son genre est un première émotion. C'est par cette guérite que l'on pénètre dans le cœur de l'abbaye qui conserve encore quelques belles surprises dont les reste du logis de l'abbé qui conserve une belle galerie romane.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire