dimanche 26 janvier 2014

Quelques églises entre Azay et Loches

Avant de rejoindre Loches qui sera le terme de cette étape en Tourraine ma route permet la découverte de quelques églises d’intérêt
Ainsi Saint-André Villaines les Rochers, dont l' chevet et le clocher du XII ème subsistent après que le curé de la paroisse ait décidé au XIXème de lui accoler un vaste choeur sans charme transformant la nef primitive en transept.
Plus loin l'église Saint-Perpet de Neuil est une fondation tardive de la fin du XIIème, elle conserve un portail en plein cintre sans doute largement remanié dont la double archivolte repose sur une paire de colonnettes à chapiteaux historiés aux motifs d'humains affrontés ou de monstres.













C'est ensuite la masse compacte de l'église Saint-Laurent de Bossée, construction de la fin du XIème siècle dont le chevet est couronné d'un puissant clocher à deux étages du XIIème siècle.

Le village de Mouzay conserve encore une église dédiée à Saint-Philippe et Saint-Jacques partiellement romane, dont la visite intérieure aurait mérité de confirmer .
 Enfin la plus charmante et la plus préservée sans doute, l'eglise Saint-Pierre-es-liens de Vou qui date du XII ème son chevet qui termine une nef unique est trés harmonieux surmonté de son imposant clocher. La façade trés remaniée au XIX ème conserve encore de beaux chapiteaux .





jeudi 23 janvier 2014

La façade d'Azay-le-Rideau .

Il m'a paru intéressant de rapprocher cette façade ou plutôt ce qu'il en reste après celle abordée dans le billet précédent car elle laisse entrevoir ce qu'aurait pu représenter la façade de Saint-Mexeme de Chinon.
Est intégré en effet dans la façade de l'église actuelle de Saint-Symphorien plusieurs éléments de sculpture qui sont à l'évidence un jalon important pour reconstituer l'aspect des façades romanes de ces églises de l'ouest de la France.

Malgré l’archaïsme apparent de la sculpture on peut dater cet ensemble vraisemblablement du milieu du XIème siècle.
On y distingue la pointe d'un pignon primitif avec à chaque extrémité des triangles en appareil réticulés encadrant une frise de sept personnages sous arcades , une autre frise de personnages est disposée dans un second registre.

Il s'agit de dalles indépendantes comme à Chinon ou Epeigné , la composition de ces dalles à sans doute été modifiée .
Le Christ est parfaitement identifiable mais beaucoup moins ce qui semble être la cour céleste des saints.
Particularité de la sculpture celle-ci reprend un thème fort reproduit dans tous le haut Moyen-Âge sur les sarcophages paléochrétiens et les devants d'autels carolingiens .
Ainsi la façade fait de ces églises de véritables reliquaires monumentaux comme dans nombre des églises de l’ouest comme à Poitiers, Angoulème, Airvault.
Plusieurs styles s'y retrouvent dont la maîtrise est vraiment différente ce qui laisse supposer la présence de plusieurs sculpteurs.


On remarquera aussi deux dalles avec le thème des animaux dressés et affrontés et celui des chiens poursuivant un lièvre


mardi 21 janvier 2014

Chinon, de Saint-Martin aux Plantagenets .

Chinon est une ville d'art remarquable pour son château et sa situation admirable mais aussi pour la variété de ses monuments romans de grand intérêt.
Hélas à 18h au mois d’Août il ne faut pas espérer pouvoir visiter un seul d'entre eux, illustration de plus de peu de crédit que semble accorder de manière général ce département... Dommage .
Ainsi; impossible de visiter la chapelle rupestre de Sainte-Radegonde, taillée dans la roche et qui conserve d'admirables fresque de la fin du XIIéme siècle qui représenteraient, ma la thèse est encore discutée  la figure du Roi anglais Jean Sans Terre, de son épouse Isabelle et d'Aliénor d'Aquitaine, émouvante représentation de ces suzerains si attachés à cette terre de Touraine. Je me contenterais donc de passer devant le portail de la chapelle largement reconstitué.

Au centre ville se dresse encore l'imposant massif occidental de l'une des plus vénérable fondation de Touraine, l'église Saint-Mexeme dont l'origine est extrêmement ancienne puisqu'elle aurait été bâtie par l'un des disciple de Saint-Martin au Vème siècle . Transformée en école on ne peut qu'en deviner les reste encore imposants .

Ainsi l'imposant chevet dont il ne reste que l'arc triomphal du vaste choeur roman qui devait posséder un transept à déambulatoire comme l'Ile-Bouchard, mais on est trop loin sous cet angle pour deviner les chapiteaux.
La façade présente encore de belle particularité et rappelle par son plan l’ordonnancement du premier édifice carolingien.


Cette façade comportait à l'origine 70 dalles sculptées dont seuls quelques-unes subsistent ornées d'entrelacs de grilles de carrés ou encore de palmettes ou de dragons enroulés . La plupart ont été systématiquement martelées à la Révolution comme par exemple le grand Christ ou les personnages qui l'entouraient , des témoignages évoquent même une représentation de Judas pendu soutenu par un monstre hideux. Assurément cette sculpture disparue devait Etre une des plus riche de la région.
Enfin on ne quittera pas Chinon sans visiter dans ses faubourg la charmante chapelle Notre-Dame de l'épine au hameau de Parilly d'un roman déjà tardif.




Et pour le reste car une nouvelle visite s'impose compte tenu des lacune de celle ci je suis tés intéressé au partage d'images.

dimanche 12 janvier 2014

Quelques vestiges au fil de la Vienne .

Autour de Chinon on peut encore découvrir quelques édifices mais il faut être persévérant car la plupart sont fermés à la visite ou difficiles d’accès comme malheureusement la plupart de ce département et ce même en période estivale.
Ainsi l'église Saint-Martin de La Roche Clermault, fermée .l'édifice a été très remaniée mais possède un large porche avec une double ouverture et à l'entrée un mystérieux bénitier que certains rattache au réemploi d'un chapiteau gallo-romain, témoignage de l'ancienneté du lieu qui aurait mérité d’être confirmée.

L'église Saint-Vincent de Panzoult ne conserve guère plus de ses origines du XI ème siècle que le clocher et le plan de son église hélas également interdite à la visite .



Enfin l'église Notre-Dame de Rivière dont les origines très ancienne, n'échappe pas à la règle de la fermeture on peut tenter d'en déceler au milieu des habitations la nef ou encore le chevet d'un grand intérêt mais qui est au milieu d'un hôtel et que l'on ne peut regarder que de loin pour tenter de découvrir le petit appareillage décoratif particulièrement harmonieux où l'on devine l'emploi de bas reliefs .


Sous le porche sont conservées des fresques romanes difficilement lisibles dans des beaux tons de jaune et de rouge figurant les scènes du festin du mauvais riche , de sa mort et de la résurrection de Lazare .



La sculpture et les fresques de Tavant .


Cette visite est aussi celle d'une frustration car la partie la plus remarquable de l'église, la crypte et ses merveilleuses fresques romanes ne peut pas être photographié par décision du maire de Tavant . Je peut comprendre parfaitement la volonté de protéger un édifice en interdisant l'usage du flash que je n'utilise en général jamais car il dénature la couleur des fresques mais une interdiction de photographier un monument qui est un monument historique et par définition appartient à tous me parait un arbitraire critiquable, et je me suis déjà heurté à de telles décisions .
Si au moins la commune mettait à la disposition du public des photos de qualité ou souhaitait une rémunération pour participer à la restauration ou à la protection de l'édifice je comprendrais parfaitement , mais là, rien , c'est bien dommage ...Au moins une compensation celle d'une visite encadrée par une charmant, érudite et curieuse jeune guide .

Je partagerais donc ici ce qui est laissé libre à la visite comme par exemple les belles fresques du Choeur qui est fortement surélevé au dessus de la crypte figurant un représentation très classique du Christ en majesté dans une mandorle entouré des symbole du tetramorphe et portant un livre où on lit "EGO SUM". La figure du Christ est presque disproportionnée .



Sur la voûte sont représentées les scènes de l'enfance; l'annonce aux bergers, la fuite en Egypte, l'Annonciation, la Visitation, la Nativité le massacre des innocents.
Le décor sculpté parachève l'intérêt de cette magnifique église , on y découvre dans la nef  à l'entrée de laquelle est placé un beau bénitier quelques beaux chapiteaux au décor de végétaux ou historiés à l'interprétation délicate que je réserve aux spécialistes de l'interprétation des symboles. Sur l'un on retrouve la scène d'Adam et Eve et pour l'autre des colombes buvant dans un vase mais dont la queue serpentiforme se terminent par une tête de chat .




 dans le choeur d'autres très beaux chapiteaux; des masques humains entourés de rinceaux, ou des dragons ailés dévorant un personnage nu et surtout deux magnifiques sirènes-poissons saisissant leur queue à pleine main, symbole si riche et si abondamment représenté dans l'art roman et qui a toujours pour moi un grand intérêt .