vendredi 5 avril 2013

Tresors des églises romanes de l' Ain; Saint-Martin de Buellas .

Située à quelques kilomètres de Bourg cette charmante église est sans doute l'une des plus remarquable par son harmonie et son unité des églises romanes de cette partie de la Dombes bressane.
Elle fut une possession de l'abbaye de Tournus qui y installa là des le XI ème siècle un modeste prieuré bénédictin .

L'église actuelle dépossédée à la Revolution de son clocher comme la plupart des églises du départements est l'un des plus ancien témoignage de l'art roman de la fin du XIème siècle qui déploie une modeste mais vigoureuse sculpture en particulier à son chevet et à l'arcature absidale que Jean-Claude Collet qualifiera de sauvage et exubérante en particulier par l'emploi sur tous les tailloirs des chapiteaux et à l'encadrement des fenêtres extérieurs de surprenantes marguerites à huit pétales d'une fraîcheur encore intacte.


Le plan de l'église lui même est très simple et rependu en Dombes par l'emploi d'une simple nef charpenté avec abside en cul de four .
L'on remarque que c'est au chœur qu'une attention particulière a été apportée . Le clocher soutenu par une coupole sur trompe sans décor conduit  le regard vers l'arcature absidale qui est toujours l'un des éléments d'architecture privilégié des églises de cette région.

Ici ce n'est pas moins de sept arcatures qui habille l'abside les cinq principales entourant les fenêtres dont l'une a probablement été murée et deux plus petites encadrant élégamment l'a fenêtre centrale.
Un attention toute particulière est a apporter à la sculpture de cet ensemble déjà partiellement visible à l'encadrement des trois fenêtres extérieures le tout reposant sur un élégant entablement en pierre au décor de rouleaux et d'engrenage.

Les motifs végétaux sont prédominant avec guise de fil conducteur les charmantes marguerites évoquées en tête de ce billet.Quelques chapiteaux présentent un décor de simple feuillages,



 mais d'autres des figures humaines, masques frustes et énigmatiques.

Des oiseaux s'abreuvent dans un calice selon une représentation fort courante dans l'art roman.
 Enfin pour deux d'entre eux des quadrupèdes avec une gueule démesurée prêts à avaler deux masques difformes tenant dans leur bouche une corde qui retient un curieux personnage central. Sans doute une illustration de l'homme prisonnier de ses démons.


J'invite enfin le promeneur qui aura visiter cette charmante église à flâner dans le village où l'on peut découvrir d'anciennes fermes bressanes mais aussi les délicieux jardins du Château de la Teysonnière, mélange de classicisme et d'exotisme . 




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