mercredi 25 avril 2012

Corsignano; le portail sud .

Ce beau portail est l'objet de bien des interrogations tant il diffère du portail principal par son iconographie et son style .Un abondant décor couvre les piédroits et le linteau qui consacre une représentation des plus classique dans l'art roman, celle de l'adoration des mages et de la nativité.
Ce qui est moins classique c'est la place presque secondaire de la personne de la Vierge ou de l'enfant au profit des trois cavaliers presque conquérant qui occupent les deux tiers du linteau et attirent tous les regards reléguant la scène mystique à un angle dans une relative confusion de la sculpture.
En dépit de l'apparence fruste du style on peu y déceler un mélange d'influences éloignée de l'art romano toscan si brillant et classique des grandes villes.
Il est incontestable que la sculpture de ce portail se rattache aux influences lombardes du nord de l'Italie ou présente encore un style franchement pré-roman. 


Mais c'est aux deux pieds-droits du portail que cette influence est la plus sensible, le pied-droit de gauche en particulier est couverts de sculptures sur ses deux faces visibles,  un subtile et foisonnant mélange de losanges et de cercles enchevêtrés ou s’emmêlent avec harmonie des végétaux et des animaux ou encore un étonnant personnage en lutte avec un animal fantastique...Le piédroit de droite lui beaucoup plus endommagé par les intempéries laisse encore deviner un griffon un cavalier ou des lions affrontés .
Impossible en regardant ce décor de ne pas penser à l'art de l'enluminure  et j'ose même la comparaison a l'art de l'Irlande ou des pays nordiques, n'oublions pas que les Normands ont aussi conquis une partie de l'Italie du sud y imprimant leur traditions ...





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