mercredi 30 novembre 2011

Mon image de la semaine (10) La mère-église, Alpes romanes

Une bien ancienne diapositive retrouvée et numérisée pour une église aussi énigmatique que symbolique de la pureté et de la puissance de cet art roman qui sait si bien jouer des sites les plus exceptionnels comme ici dans le Dévoluy .

dimanche 27 novembre 2011

Beaune; les chapiteaux romans de Notre-Dame

Comme nous l'avons découvert, cette belle collégiale semble assez significative d'un art roman finissant ou de transition avec l'époque Gothique, mais elle conserve encore une belle série de chapiteaux que l'on peut très certainement rattacher à l'époque romane, fortement inspirés des grands ateliers d'Autun main aussi de Saulieu et même de Vezelay .
J'ai préféré les présenter en noir et blanc, en raison de la très faible lumière qui explique la qualité moyenne de ces images, ayant oublié mon pied, mais aussi parce-que le noir et blanc finalement permet aussi d'en découvrir tout l’intérêt aussi bien que la couleur jaune artificielle des éclairages électriques .
Peut de chapiteaux présentent un décor et le plus souvent celui-ci est fait de feuillages , mais traités ici avec le foisonnement de grandes palmes ou de colonnes au milieu desquels, parfois, un visage énigmatique apparait ...


Le collatéral droit offre cependant une intéressante série de chapiteaux historiés, comme celui de l’âne musicien, clin d’œil ironique que l'on retrouve dans beaucoup d'édifice médiévaux.
D'autres sont plus énigmatiques, comme ces personnages au riche vetement assis brandissant des fruit d’où semble s’échapper en vaste volutes une palme les couronnant.
Deux autres chapiteaux, semblent figurer pour l'un Noé dans arche, thème que l'on retrouve à Autun et peut être Saint Benoit ressuscitant un nouveau né , thème également en faveur à Vezelay.

Enfin le chapiteau sans doute le plus célèbre mais aussi le plus étonnant par sa représentation et un certain "fouilli " de la sculpture est celui de la lapidation d'Etienne .

samedi 26 novembre 2011

Beaune ; Collegiale Notre Dame


La Collégiale Notre-Dame est la première des églises urbaine, dont la construction a été entreprise entre les années 1120 et 1130.
 Tout dans son style et son élévation rapellera la grande Cathédrale Saint-Lazare d'Autun , le diocèse dont Beaune dépendait , à la difference d'un choeur avec déambulatoire et trois chapelles rayonantes exhaussé à l'époque gothique et particulièrement visible au chevet .

L'on pénètre dans l'église par un porche majestueux du XIV ème.
A l'intérieur une belle restauration a rendu la luminosité et la force de la  triple nef  typique de l’élévation clunisienne avec triple étagement de plus en plus dépouillé a mesure que l'on s'avance du la croisée du transept vers la nef, mais l'on ne peut etre qu'emporté par la nervure et l'harmonie de l'ensemble .





L'on remarquera aussi l'emploi du berceau brisé comme à Autun , démonstration de plus que la voute en plein cintre n'est pas toujours la caractéristique de l'époque romane, mais aussi parfois que la transition entre les styles n'est pas toujours aussi marquées que dans les manuels.

Enfin on ne manquera pas de visiter le beau déambulatoire.









lundi 21 novembre 2011

Beaune

Avant de rejoindre le centre de cette charmante cité si chère à mon coeur, pour rejoindre l'église Notre Dame, le but de cette visite, un passage s'impose par l'église Saint-Nicolas, située depuis toujours hors des remparts qui ceinturent toujours la ville.
Saint-Nicolas est une belle église du premier gothique mais conserve encore des parties importantes du XII ème siècle et en particulier à la façade surmontée d'un beau clocher carrée à arcatures légèrement brisées signe d'un roman finissant.


La partie la plus remarquable est une belle porte romane en plein cintre protégée par un porche charpenté du XV ème, typique des monuments bourguignons.

Plus rare dans cette partie de la Bourgogne, le portail présente un beau tympan sculpté figurant un épisode de l'histoire de Saint-Nicolas, sujet lui même rarissime aux portails des églises romanes et qui illustre la célébrité dont jouissait ce saint dans toute la partie Est de la France.
Le saint sauve dans cette scène les trois jeunes filles de la prostitution à laquelle elles étaient destiné en raison de la pauvreté de leur condition, en offrant trois nuit durant des bourses d'or à leur père .


Puis dans le centre ville avant d'atteindre l'église on passe devant le beau beffroi, dont la construction à été voulue dés le XIII ème siècle mais dont les étages inférieurs sont percées de fenêtres en plein cintre dans la tradition romane.

samedi 19 novembre 2011

Entre Beaune et Dijon; Fixey

Ce hameau de Fixin à quelques kilomètres au sud de Dijon , possède l'une des rares églises romanes de la côte et sans doute l'une de plus émouvante .
Dédiée à Saint-Antoine son édification daterait des tout débuts du Xe siècle, son clocher en est la partie la plus ancienne. L'abside agrandie tardivement ne dénature pas le charme et l'équilibre de ce modeste édifice qui se détache au milieu des vignes jaune d'or de ce mois d'Octobre .


L'on entre par une simple porte latérale, la porte centrale est surmonté d'un charmant tympan gravé d'une croix templière .
L’intérieur très sobre est remarquable par son plan , le passage sous le clocher parfaitement restauré en effet présente une disposition unique pour la région que l'on pourrait apparenter aux passage dit " berrichon" , c'est à dire que l'accès entre la nef et le choeur se fait par cet arc de communication dont on retrouve beaucoup d'exemples dans le Berry .



mercredi 16 novembre 2011

Les Diables de Bagnot

Je me souviens qu'enfant , passant mes vacances à Beaune nous nous rendions parfois à Bagnot dont les fresques d'une incroyable verve fascinaient ma grand-mère.
Certes l'église laisse encore visibles ses racines d'un roman tardif que l'on peu deviner en particulier à la façade presque aveugle .

  Lorsque l'on pénètre dans la nef on est saisi par le luminosité accentuée sans doute par la belle charpente en coque de navire renversée soutenue de grandes poutres avec des têtes de monstres fabuleux à chaque extrémités.


Mais le plus remarquable sont les magnifiques fresques du XVème, pour une fois vous me permettrez cette escapade hors des sentiers de l'art roman ...Elles recouvrent tout le chœur et l'abside pour une représentation du jugement dernier , très fréquente il est vrai à cette époque mais ici particulièrement savoureuse.
Au plafond on retrouve les anges de l'Apocalypse et le Tétramorphe .



Un grand arc séparant le choeur nous représente en douze tableaux les travaux des mois et en particulier ceux de la vigne .
Les murs latéraux quand à eux laissent une place prépondérant à la vision des enfers, les âmes damnées sont emmenées par des petits démons hilares, tandis que le mur droit évoque avec fougue l'antre de Belzébuth , vision d'apocalypse au milieu de flammes qui consument les pêcheurs tandis que le Roi des enfers , triomphant , joue une musique que l'on entend assourdissante au dessus d'un vaste chaudron . Spectacle terrifiant et naïf  mais ici traité avec verve et une incroyable fraîcheur .