mercredi 27 juillet 2011

Pise; le " Prato dei Miracoli"

Qui ne connaît pas Pise et sa célèbre "tour qui penche" qui à elle seule est devenue le symbole universel de l'Italie, au point même que l'en oublie parfois qu'il s'agit du campanile d'une des plus accomplie et éblouissante réalisation de l'époque romane.
"Le champ des miracles" et en effet sans doute l'une des réalisations les plus accomplie et parfaite de l'époque médiévale ou se sont succédés les plus grands architectes romans ; Bruscheto, Rainaldo, Diotisalvi, Nicola Pisano, Bonanno, Giovanni di Simone.
Tous au service d'un ensemble monumental unique implanté en périphérie de la Ville dans une vaste place rectangulaire dont l'élément central est la Cathédrale qui est le centre de tout les points de vues, la Tour le Baptistère et le Campo Santo étant eux même organisés en fonction d'elle et autour d'elle pour  composer un ensemble harmonieux.

Cette harmonie est également remarquable par l'harmonie des formes en dépit  de constructions qui commencent au XI ème siècle pour s'achever au milieu du XIV ème, que la foule grouillante et bruyante de ses visiteurs ne parvient pas à briser.
Une longue visite de ce haut lieu s'impose pour en mesurer toute la puissance et la richesse, avec la chance de découvrir chacun de ces monuments enfin débarrassés de leurs échafaudages après une longue campagne de restauration


dimanche 24 juillet 2011

San Pietro a Grado ; l'interieur .

L’intérieur de l'édifice est particulièrement vaste et grandiose à l'image des grandes basiliques chrétienne, dépendance directe de l'archevêché de Pise, elle était en effet déjà une Collégiale d'importance à l'image des grands monastères de la ville .

Chacune de ses trois nefs sont séparées d'un foret de longues colonnes remploi la plupart couronnées de chapiteaux romains .



Les parois de la nef centrale sont recouvertes d'un important cycle de fresques du XIII ème siècle , œuvre d'Orlandini et consacrées aux des Saints Pierre et Paul .

San Pietro a Grado ; au port de Pise

Aujourd'hui située dans la marina de Pise mais à quelques kilometres de la mer la Basilique de San Pietro a Grado se trouvait dans le port de Pise. La tradition rapportant  que l’apôtre Pierre y fit construire une première église à son retour d'Antioche. Il est certain cependant qu'un premier édifice fut erigé dés le IV ème siècle et dont les restes ont été mis à jour dans la nef .

L’église actuelle est un vaste édifice de plan basilical à trois nefs terminées par trois absides semi-circulaires , mais présente une particularité trés originale et trés rare pour l'Italie entière puisqu'il possède deux absides , l'une orientale et l'autre occidentale comme on en rencontre davantage en Allemagne .
C'est un monument manifestement anterieur au XII ème siècle et en tout cas antérieur à la Cathédrale, d'une grand harmonie et d'une sobre puissance .


Les éléments décoratifs sculptés restent modestes parfois constitués de de quelques remplois de l'édifice paléochrétien antérieur .

Ce sont les élément d'architecture qui scandent ce décor fait d'arcatures aveugles , d'arceaux soutenus de petites consoles au couronnement des murs et des absides qui renferment des cercles et des losanges .
 La variété est aussi présente dans les matériaux utilisés, calcaire et tuf mais parfois introduction de briques et de marbres offrant des couleurs d'un rouge lie-de-vin au vert .


Enfin au dessus et à l’intérieur des arceaux ont été disposés de nombreuses majoliques, les plus nombreuses du territoire pisan , certaines formant de larges coupes, qui soulignent l'originalité du décor extérieur .

La puissance de Pise

Peu de ville conservent comme à Pise autant de monuments remarquables de l'époque romane , plus d'une vingtaine d'églises datent encore de cette époque qui est la marque de sa puissance et de son apogée qui rayonnera sur toute une partie de la Méditerranée.
Par chance ma visite coïncide avec la restauration récente de l'ensemble de la Cathédrale tandis qu'un effort général de restauration est manifestement en cours également pour les monuments moins connus du centre ville.
Cette prospérité incroyable est née de la combinaison heureuse d'une première renaissance commerciale et maritime. Pise sera en quelques années la rivale de Gène et de Venise sa puissance l'emportera avec les croisades jusqu'en orient et même jusqu'en Ethiopie, et pourtant que d'obstacles à ce miracle, une côte marécageuse peu propice à la navigation de haute mer, un territoire étriqué et contesté par d'autres villes puissantes comme Lucques située à moins de 60 Kilomètres, mais le génie incontestable d'un peuple toscan d'exception.
L'éclat de cette puissance sera aussi vif qu'éphémère puisque en 1284 avec la bataille de Meloria, Pise s'incline au profit d'une nouvelle étoile; Florence .

jeudi 14 juillet 2011

La Cathédrale de Carrare

C'est l’extérieur de l'édifice qui est sans doute le plus remarquable de la richesse de cette belle église, en dépit de la lumière écrasante qui accentue les blancs du marbre.
La façade en est l'aboutissement , la partie inférieure purement romane et la galerie supérieure gothique flamboyante s'harmonisent avec élégance. Le blanc du marbre est savamment scandé par des lignes sombres qui en renforcent l'équilibre.


C'est aussi un enchantement de sculptures , comme une dentelle de pierre ...
Cet art du décor se remarque aussi par l'usage régulier d'élément géométriques ou floraux d'un grande maîtrise, si particulier à l'art roman italien , mélange d'influences antiquisantes et purement lombardes.
Ce décor se retrouve aussi au portail central entouré d'une archivolte ou courent des animaux et aux chapiteaux des personnages aux regards d'un grande intensité .
La richesse de la sculpture se retrouve aux portail latéral jusqu'au moindre détail des modillons et d'une frise illustrant une féroce scène de chasse, d'animaux s'entredévorant ...


Carrare la Blanche

Il n'est sans doute pas de petite ville italienne plus universellement connue que Carrare pour ses marbres exploités depuis l'antiquité et habillent presque tous les monuments de l'Italie et de Toscane. Carrare elle même, dont l'origine provient du mot ligure "kar" soit  la pierre , illustre la place déterminante de ce noble matériau qui habille tout entier sa cathédrale avec parfois quelque nuance de noir .Mais avant de l'atteindre on traverse une ville qui a tout le charme de l'Italie;

Dédiée à Saint-André, la Cathédrale est un édifice composite dont la construction s'est étalée du XI ème au XV ème siècle, mais dont les caractéristiques romanes sont dominantes , dans le choix du plan basilical par exemple , très visible dans la nef avec collatéraux et plafond charpenté qui date essentiellement du XII ème .
L'on peut aussi découvrir de beaux chapiteaux romans à motifs de lions ou d'aigle ou encore un chapiteau qui pourrait représenter la visitation, hélas la nef très sombre rend délicate la prise de vue. Le plus intéressant de ces chapiteaux étant celui représentant une scène de chasse que l'on retrouvera sur les frises de la façade.

Les Statues Stèles du Musée de Pontremoli

Le château du Piagnaro qui domine la ville vaut à lui seul la visite par l'exceptionnelle collection de statues-menhirs qu'ils renferme.
Je n'ai jamais caché la curiosité que j'éprouve pour les arts des premiers peuples de l' Europe, les racines des ces cultures ont souvent et de manière parfois peu lisible,  influencées l'art roman .L'intérêt que je lui porte est en relation évidente avec la richesse de ses influences et la variétés de ses ramifications.
Le musée renferme un collection de près de 60 statues réparties en trois périodes de la période néolithique à l'âge du fer soit du deuxième millénaire avant JC au 5ème siècle avant JC .
Toutes les sculptures ont un caractère anthropomorphique, statues féminines de la Déesse-Mère ou statues masculines de héros ou de chefs divinisés représentés avec leurs armes .

Cet art brut, sauvage, mystérieux est d'une beauté aussi émouvante que bien des œuvres que l'on découvre dans les musées consacrés aux "art premiers" dans lesquels on se bouscule, alors qu'ici l'on peut longuement et sereinement interroger ces visages énigmatiques qui nous parlent des premiers peuples de l' Europe .Il y a peu de source hélas pour l'interprétation de ces oeuvres, pour sauf un lien vers le musée que je joins ici.

http://statuestele.org/DATA/bacheca/file/depliant%20statue%20stele%20inglese.pdf